Anna-Lise

 

Debord était passionné par les jeux de guerre, il a transformé sa passion en bataille idéologique qu'il a convertie en œuvre littéraire puis cinématographique, empreinte de beaucoup d'arrogance et de violence, quoique non dénuée d'une involontaire poésie, d'une certaine perspicacité, voire d'intelligence. Mais, comme pour les derniers guerriers indiens, l'alcool a eu raison de lui. Sa critique de la société, qu'il définissait comme un spectacle aliénant planifié et organisé par on ne sait trop qui(sans doute quelque puissance capitaliste totalitaire occulte, paternaliste, inhumaine et impitoyable), n'avait pour autre objectif que sa destruction révolutionnaire radicale dans le feu et le sang. Le problème est qu'il ne voyait ou n'acceptait pas de reconnaître qu'il était lui aussi une marionnette de ce pitoyable spectacle, le spectacle du conflit, de la guerre civile qu'il a tant appelé de ses vœux... Il s'était rêvé grand capitaine, à la tête d'une vaillante armée de braves hussards, il n'aura été que le dernier des Mohicans de Paris.

 

 

 

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